Oh, comme c'était étrange. Après tout ce temps, ils allaient pouvoir la revoir. Leurs mains étaient serrées alors qu'ils s'approchaient de la silhouette endormie de la jeune femme, et leurs pas étaient étrangement silencieux, comme s'ils ne pesaient rien.
Ils étaient émerveillés. Emerveillés de voir leur fille, leur petite fille si belle. De la fierté gonfla leur poitrine et embua leurs yeux alors qu'ils s'accroupissaient à son chevet.
Ce fut la main fine, mais ferme, de sa mère qui se souleva d'abord, effleurant sa joue. Elle y trouva une cicatrice, mais ne s'en formalisa pas, ses traits n'en étaient pas altérés.
« Mikasa, » souffla-t-elle doucement, « ma chérie. »
Son père se redressa et s'assit sur le rebord du matelas alors que sa mère, elle, préféra rester accroupie à côté d'elle. Le chasseur, de con côté, se contenta de la regarder. Nul besoin de la brusquer de la forcer à se réveiller. Il était préférable qu'elle ouvre les yeux doucement et tombe en premier sur le visage de sa mère. Il sourit en constatant que plus Mikasa grandissait, plus elle lui ressemblait. C'était mieux ainsi. Elle devait porter ses cheveux noirs avec fierté.
« Mikasa, » reprit sa mère pour être sûre. « Nous sommes venus te dire au revoir. »
Peut-être qu'ainsi, ils pourraient avoir des adieux digne de ce nom et non pas dans le sang et la douleur.